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Piqûres pour les bébés après la disparition en 2006 du BCG par applicateur

Piqûres pour les bébés après la disparition en 2006 du BCG par applicateur
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AFP[ jeudi 15  décembre  2005 - 18h34
PARIS (AFP) - L'arrêt, dès janvier, de la commercialisation du vaccin Monovax contre la tuberculose, le plus utilisé en France et d'application facile grâce à une bague multipoints (un applicateur possédant des petites pointes), imposera d'administer le BCG uniquement par piqûre.

L'Académie de médecine, qui s'était déjà inquiétée en octobre de cette échéance, a de nouveau invité cette semaine le ministère de la Santé à donner "sans retard" des instructions aux pédiatres et médecins généralistes.

Au lieu d'appliquer simplement la bague sur la peau du nourrisson, les médecins devront réussir à faire une piqûre intradermique (dans la peau et non en dessous). D'où, a rappelé mercredi l'Académie de médecine dans un communiqué, la nécessité "d'une formation rapide et généralisée de tous les médecins vaccinateurs".

"La technique du BCG par voie intradermique est d'autant plus difficile qu'elle s'adresse surtout à de très jeunes nourrissons qui doivent bénéficier très tôt de ce vaccin", selon le Pr Pierre Bégué, président du groupe de travail de l'Académie de médecine ayant rédigé cet été un rapport sur l'avenir de la vaccination par le BCG en France.

La fabrication du Monovax a été arrêtée parce qu'il ne répond plus aux normes européennes à cause notamment d'un délai de conservation limité à un mois.

"Moins de 30%" des pédiatres et médecins généralistes "sont prêts à vacciner systématiquement par la voie intradermique", ajoute le Pr Bégué, se référant à une enquête récente réalisée auprès des professionnels.

"La plupart des pédiatres sont favorables à la vaccination de 100.000 enfants à risque, mais très peu enclins, voire opposés, à vacciner systématiquement 800.000 nourrissons et enfants en pratiquant la vaccination par voie intradermique", relève-t-il.

L'Académie avait déjà dans son rapport préconisé de réserver le BCG aux quelque "100.000 nourrissons à très haut risque", à condition d'associer cette vaccination ciblée à "vraie politique de lutte contre la tuberculose".

Mais si le BCG demeure obligatoire, des difficultés risquent de surgir pour l'admission en crèches d'enfants non vaccinés, insiste l'Académie de médecine, souhaitant que "la politique vaccinale du BCG soit rapidement clarifiée avant l'échéance de janvier 2006".

Le ministère de la Santé a pour sa part répondu jeudi que le Conseil supérieur d'hygiène publique avait recommandé fin septembre de renforcer les moyens de dépistage et de prise en charge de la tuberculose, "préalablement à toute modification de la politique de vaccination". Des mesures destinées à renforcer la lutte contre la tuberculose "seront annoncées au cours du premier trimestre 2006", ajoute le ministère dans un communiqué.

La Direction générale de la santé (DGS) précise que le laboratoire Sanofi Aventis avait averti les professionnels de santé "à partir de juillet 2004" de l'arrêt de commercialisation du Monovax en janvier 2006, afin de leur permettre "d'anticiper cette situation".

Des "séances d'entraînement" ont été organisées par le laboratoire "à l'attention des médecins" qui peuvent encore bénéficier d'actions de formations locales à l'initiative des DDASS, ajoute la DGS. Par ailleurs, la vaccination peut être faite à la maternité et au sein des services de PMI (protection maternelle et infantile).

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